Né en 1976 à Andujar, Andalousie,Espagne.
Issu d'un milieu ouvrier, violent, particulièrement défavorisé, duquel la Culture était réduite aux calendriers des P.T.T. Enfance, adolescence sans aucune sensibilisation à l 'art, aucun intérêt pour le dessin, la musique... Violence physique et psychologique au quotidien. Conditions de vie très difficiles. La transmission réside dans la violence sous différentes formes.La difficulté d'expression verbale du père (Espagnol immigré) et le peu d 'instruction de la mère vont, dès l 'adolescence et pour longtemps générer un intérêt certain pour la langue et la « chose mentale » (DEUG de philosophie(1994) et deux années en L1-L2-L3 Lettres Modernes).
Cette difficulté de transmission va faire plonger, à l 'entrée du DEUG philo, dans la PEINTURE comme moyen de survie mentale, comme mécanisme thérapeutique visant à réduire la distance croissante avec le réel, le monde, la société. C'est la peinture de Van-Gogh précisément, alliée à sa « biographie » qui me séduisent complètement. Aux premiers coups de pinceaux j'acquiers la certitude d 'être un jour « peintre et rien d 'autre ».
La peinture prend le pas sur les études de Philosophie, sur mon univers mental.La peinture se substitue à un monde social flou.
Autodidacte je commence à copier Van-Gogh ; je commence à m'intéresser à l'histoire de l 'art, seul, sans guides. Je copie les impressionnistes, puis les fauves. Un ami architecte et artiste peintre m'initie aux bases de la perspective... Enfin je découvre le Cubisme, hermétique qui me semble être le meilleur langage pour dire le monde... Je tente avec obstination de forcer la réalité historique et j'imagine pouvoir rejoindre Braque et Picasso à travers l 'acquisition du langage cubiste, puis, subitement, l'acmé à portée de vue ( du moins était-ce là l'impression du moment) je compris quelle utopie j'avais durant six ou sept ans poursuivi !
2006, démission de l 'emploi de dessinateur en Dentelles Leavers pour explorer à temps plein la peinture. Installation dans le Sud-Ouest, longue série de déménagements, solitude.
En 2012 je décide de rompre avec toutes mes pratiques, je quitte l'huile et la toile pour le carton et la gouache puis l 'acrylique... Je plonge alors, sans comprendre pourquoi dans le « portrait », pour, encore une fois, tenter de toucher autrui du bout du doigt, tentative vaine, appareil conceptuel trop stricte et refus de communiquer via le verbe.
2020, prise de conscience brutale d'un cheminement stérile, trop de camouflage, pas de partage. Vision de la peinture à redéfinir, plus proche du cinéma, d'une peinture plus « réaliste ». Décision de conceptualiser, de définir les lignes directrices, d 'accepter de réussir la vie d 'artiste et quitte définitivement un auto-sabotage destructeur.